Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Notre avis sur l'actualité

VU D'ICI

Jeux Paralympiques à TOKYO 2021 : natation

Sami El Gueddari   Directeur sportif National Paralympique natation

Sami El Gueddari Directeur sportif National Paralympique natation

Meeting National qualificatif pour les Jeux Paralympiques                                                                      Dimanche 21 mars 2021 à la Piscine Raymond Sommet à Plaine Achille à St Étienne.

 

« La force de cette équipe : tous et toutes peuvent prétendre faire quelque chose ».

 

Sami El Gueddari, le report des JO en 2021, a été gênant pour votre collectif ?

« Cela a été gênant oui et non. Au début forcément de la déception, parce qu’on ne s’y attendait pas les athlètes étaient préparés pour une échéance. C’est toujours compliqué de se dire qu’il y a un an de plus à attendre. Nos nageurs avaient envie d’en découdre, de se confronter, parce qu’au-delà de l’absence de Jeux, c’est surtout l’absence de compétition de référence à la fin de l’année. Une année (2020) d’entraînement complexe du fait des confinements, …  qui n’aboutissait entre guillemets « à rien ». Donc il a fallu les garder mobilisés, investis, engagés et c’est ce qu’ils ont fait très brillamment fait. Après pour nous, c’est presque pratiquement une chance si je prends ma casquette plutôt de staff, parce qu’on a une équipe qui est jeune, qui est en construction et un an de plus, c’est un an de maturité en plus pour ces nageurs. Et donc, des possibilités de performances supérieures encore en 2021 »

Vous parlez d’une équipe jeune, en construction par rapport à RIO 2016, ce sont d’autres nageurs ?

 « De nouveaux nageurs, et nous espérons pouvoir compter sur l’expérience aussi de plusieurs nageurs déjà expérimentés à ce très haut niveau. Pour notre équipe, pour ces Jeux Paralympiques, on sera neuf alors qu’ils étaient six à Rio, donc une équipe qui s’est renforcée. Sur les neuf présents, trois vraisemblablement auront déjà une expérience paralympique, dont David Smétanine, médaillé de bronze à Rio 2016, et aussi médaillé à Londres, à Pékin, à Athènes. Il a déjà quatre Paralympiades à son actif, c’est notre nageur expérimenté, tout comme Charles Rozoy et Anaëlle Roulet, ce sont nos trois nageurs qui ont déjà fait les Jeux. Les autres ne les ont pas faits. Donc une équipe renouvelée quand même fortement car déjà on passe de six nageurs à neuf, on augmente le collectif. Et ces six nageurs vivront leur première Paralympiade.

Jeune aussi en terme d’âge parce que, parmi les jeunes, on a Alex Portal qui a 18 ans, Hugo Didier qui a 19 ans, on a Emile Pierre qui a 20 ans. On a une équipe beaucoup composée de jeunes nageurs de vingt ans environ, avec une forte ambition pour autant, parce que ce n’est pas la jeunesse qui leur empêche d’espérer de belles choses. Mais en tous cas, ce report des Jeux Paralympiques était aussi une bonne chose ».

Est-ce que vous avez des espoirs de médailles, déjà par rapport à vos nageurs qui ont déjà goûté aux podiums, sachant que les autres nations montent aussi en niveau ?

« Le niveau paralympique ne cesse d’augmenter, déjà par rapport à un nombre de nations engagées sur les Jeux qui est croissant. Il y a quelques années 130 nations et aujourd’hui on en est à 170 nations présentes par rapport à la natation, donc forcément l’adversité augmente. Le nombre de nageurs engagés augmente c’est ce qui fait justement le charme de cette natation handisport, c’est ce qui fait la richesse d’une compétition : l’incertitude, l’adversité, le fait de ne pas savoir. Mais on a de bons espoirs. On avait ramené trois médailles de Rio : une d’argent et deux de bronze avec David Smétanine et Elodie Lorandi. A Tokyo, on ambitionne de faire des podiums et surtout la force de cette équipe : tous et toutes peuvent prétendre faire quelque chose ».

Est-ce que craignez certaines nations  ?

« Il n’y a pas vraiment des nations que l’on craint plus que d’autres ».

Ce Meeting national à Saint-Etienne servait de préparation paralympique ?

« Et de qualification aussi. Les nageurs qui ne sont pas encore sélectionnés, ont la possibilité à St Etienne de réaliser le minima qualificatif pour Tokyo.

Si Pour l’Equipe de France de natation pour Tokyo, on a neuf places. A l’heure d’aujourd’hui, chez les garçons, trois sont déjà pré-sélectionnés : Laurent Chardard, Ugo Didier, Alex Portal.

Chez les filles, deux pré-sélectionnées : Anaëlle Roulet et Claire Supio.

Il reste trois places à mobiliser chez les garçons, et une chez les filles. Donc, David Smétanine et Charles Rozoy ne sont pas encore sélectionnés aujourd’hui encore, mais on l’espère. Ils sont en bonne voie, ils travaillent pour. Et leur sésame passe par cette compétition nationale, sinon il restera deux possibilités de qualification : le Championnat de France et le Championnat d’Europe pour réussir des minimas qualificatifs. Il faut faire un temps correspondant au TOP 4 mondial, ou un minima B qui correspond au 8è temps du TOP 8 mondial ».

C’est très relevé ?

« Oui, parce que l’ambition de la France est d’emmener les sportifs qui peuvent contribuer au tableau des médailles, c’est le fil directeur de cette sélection qui partira à Tokyo. Un objectif fort, un objectif de niveau aussi, car en terme d’accompagnement, on préfère une équipe resserrée mais qui est en capacité pour la totalité d’aller se battre pour des finales et des médailles. C’est ça l’ambition bleue aujourd’hui du CPSF (Comité Paralympique Sport Français) ».

Vos nageurs ont de la pression alors ce week-end 20 et 21 mars à St Etienne ?

« Ils ont la pression d’autant plus que c’est la première compétition « grand bassin » de la saison, et depuis quasiment plus d’un an ».

Vous êtes satisfait de ce que vous voyez ?

« Il y a des bonnes choses, et des moins bonnes ».

Vous seriez déçu s’ils ne se qualifiaient pas ?

« En fait, moi, mon objectif est qu’ils puissent exprimer la pleine mesure de leur potentiel. Après déçu, ce n’est pas à moi d’être déçu. Ils le sont déjà suffisamment quand ils font une contre-performance. Notre rôle est de les accompagner au mieux ».

Propos recueillis par Françoise Quinson

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article