IMAGE, ILLUSION, CONSCIENCE

Photo; Pk Joronen

IMAGE, ILLUSION, CONSCIENCE

Il y a quelques temps, j’ai pensé à ces enfants dans le cinéma qui sont marqués par un rôle et ensuite toute leur vie dépossédés de leur image.

Exemple Brigitte Fossey qui s’est battue toute sa vie pour sortir de l’enfermement de son rôle de la petite orpheline dans le film « Jeux Interdits ». Elle a de ce fait occupé des rôles très éloignés comme dans le film «les valseuses », pour casser cette image, et qu’elle ne l’étouffe pas. Pour être tout simplement vivante.

A travers cet exemple, dans la vie de tous les jours, cela remet en question le poids social, le regard collectif qui contraint et empêche d’être soi.

Et se sentir contraint, enfermé, génère et développe des comportements déviants : agressivité, soumission, des dépressions, des tensions dans la relation humaine. Car on n’est plus à sa place, on n’arrive pas à exister.

Cela peut entraîner le déni de soi, aboutir à des mises en danger : addictions de tout ordre, violences, méfaits, …. Comme autant de signaux lancés en guise d’appel au secours.

Maintenant, il y a toujours ceux et celles qui sont en recherche de cette mise en lumière, et qui ont soif de reconnaissance avec la mise sur la place publique de leur vie, ou de ce qu’ils veulent bien en montrer. Chacun aura ses références dans le domaine où on peut tout y trouver en passant par la télé réalité et les candidats à une soi disant notoriété.

C’est aussi quelque part un mal être, un besoin de vie où on se dit qu’en se vendant on pourra peut être sans sortir. Mais tout ceci est illusoire, les seuls qui s’en sortent et empochent la monnaie, ce sont les vendeurs d’images, les producteurs qui s’amusent de ces marionnettes et les jettent en pâture à la vindicte publique (ici on peut citer les méfaits des téléréalités sur les candidats avec Loana en tête).

Et ils sont de toute façon déposséder de leur image, incapable de la maîtriser car elle leur échappe et alimente très vite les journaux à scandale.

Il y au aussi ceux et celles qui ont fait une activité professionnelle de cette mise en image, comme Paris Hilton, ou actuellement Kim Kardashian, et plus proche de nous Zahia. Là nous avons à faire à de vraies professionnelles qui vendent leur personne aux médias et dont le public semble friand, même si cela a quelque chose de malsain, et interpelle aussi sur les motivations des personnes qui les suivent sur leur Facebook, twitter, et autres supports.

Car l’image que les autres renvoient de nous, ce que nous voyons dans leurs yeux, leur façon d’être avec nous, leurs propos, nous aident à nous structurer, à définir la conscience que nous avons de nous même, et aussi le respect de notre personne. Si nous étions bien avec nous-mêmes, nous n’aurions pas besoin de ces béquilles médiatiques, ces magazines-défouloirs comme pour nous rassurer, et nous ne perdrions pas notre temps pour vivre par procuration.

Or, si nous n’arrivons pas à nous construire paisiblement, à mettre en place nos références, nos valeurs, on voit toutes les difficultés qui vont s’accumuler et se profiler comme autant de nuages dans notre horizon, et comme le poids social va peser sur nous.

Alors, il faut d’abord nous occuper de notre météo interne pour être bien avec la première personne, la seule unique au monde qui mérite toute notre attention : nous-mêmes.

C’est le passage obligé pour nous permettre de trouver notre place, de nous reconnaître et de nous ouvrir aux autres. Car si nous sommes bien avec nous-mêmes, nous serons alors bien avec autrui.

C’est une question de survie et … de paix sociale.

Ella Lumière Fut