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Notre avis sur l'actualité

VU D'ICI

Affaire Fillon et la presse étrangère

Affaire Fillon et la presse étrangère

Non, non je ne veux plus écrire sur l’affaire FILLON …

Non.

Et pourtant, comme il est dit : « Fontaine je ne boirai plus de ton eau, et …. et …. »

Bien, je ne veux pas en rajouter, car cela commence à faire, mais quand même.

Son mea culpa qu’il a fait lors de la conférence de presse, il y a quelques jours, n’a pas calmé l’opinion publique. Il est surpris notre François Fillon car il pensait avoir fait le boulot pour faire taire les ardeurs et mettre un terme à toute velléité.

Mais il a oublié un fait : le peuple tient à ses valeurs : intégrité, honnêteté, authenticité, morale, … et utiliser l’argent public, l’argent du contribuable pour régler un emploi fictif à Maman, si je puis dire, cela fait tâche !

Alors, pour sortir du territoire français et que l’on ne puisse pas nous accuser, comme cela est opposé par le clan Fillon qui se dit victime « d’un coup d’Etat institutionnel », d’acharnement, de conspiration, nous nous intéresserons à l’affaire Fillon vue de l’étranger.

Nous citerons en premier le journal suisse Le Temps qui se demande "où est le lynchage alors que dans d’autres pays européens, la pression à sa démission aurait été immédiate ?".

 

Par ailleurs, le Guardian, le quotidien du Royaume Uni, dénonce le manque de "morale" de la classe politique française : " Pendant des décennies, la politique française est apparue comme un univers moral parallèle où les politiciens poursuivaient leurs mandats et prétendaient à des réélections sans être inquiétés dans les urnes par les enquêtes judiciaires en cours. Avec une défiance croissante vis-à-vis de la classe politique, cette époque pourrait arriver à son terme."

 

L’affaire Fillon aura donc l’effet d’un électro choc sévère pour le peuple, un réveil de conscience de sa prise en otage par une classe politique qui semble se gaver et de ce fait avoir une part de responsabilité dans les difficultés de notre pays.

Comment un homme politique tout occupé de sa réélection peut-il s’investir pour ses concitoyens, alors que son premier sujet d’intérêt, c’est … lui-même.

 

Un véritable séisme pour la classe politique française, qui n’est pas épargnée non plus dans The Independent (journal anglais) indiquant "la fraude est une habitude dans la politique française" et que "l’aisance avec laquelle des représentants élus peuvent écarter d’un revers de main des accusations bien étayées, selon lesquelles ils remplissent leurs poches avec de l’argent public, est véritablement stupéfiante ».

Et là, on pense aussi à l’affaire Marine Le Pen qui se paie le luxe de refuser de répondre à la justice, alors que le quidam moyen n’aurait certainement pas le choix. Donc, quoi qu’elle dise, elle profite bien elle aussi, ou plutôt, elle abuse bien du système, le détournant pour arranger ses affaires personnelles. Et avec cette conscience et le respect de l’autorité, des institutions, tout comme François Fillon, quand cela la concerne, elle s’assied copieusement dessus.

 

Pour l’affaire Fillon, la journaliste, Annastiina Heikkilä (Finlande), correspondante de la télévision publique Yle, explique : "Dans le contexte finlandais, le jugement et la sanction des médias et de l’opinion seraient sans doute plus sévères. Et la pression pour que François Fillon se retire de la course présidentielle serait plus grande. Notre culture politique est différente dans les pays nordiques : on est plus strict, les règles sont plus dures."

 

Au Danemark, Fillon serait cuit depuis longtemps” confirme Bjorn Willum (correspondant à Paris de la radio-télévision danoise). Et de poursuivre : "C’était le premier candidat en France à promettre du sang, de la sueur et des larmes, et non des rêves. Son programme économique était crédible, avec la vision d’une France en faillite qui doit vite se redresser. Désormais, c’est en contradiction totale avec ses propres actes. Son programme ne tient plus la route." Bien sûr, ces propos n’engagent que leur auteur. On peut avoir une vision différente sur ce qu’il faut faire, et d’autres idées…

 

Il faut donc arrêter de vouloir enfumer le peuple dont la colère ne faiblit pas. Encore plus car "il était jusque-là considéré comme l’homme intègre de la politique française, François Fillon, candidat conservateur et favori pour l’élection présidentielle connaît désormais son premier vrai scandale" explique l’hebdomadaire allemand Die Zeit.

Ce journal poursuit encore : “pour beaucoup, Penelope Fillon était déjà vue comme la future première Dame : elle apparaissait non pas comme une collaboratrice politique mais comme une épouse sage et traditionnelle, qui s’occupe des enfants et des chevaux, sans rapport avec la politique ».

 

Maintenant, la campagne de François Fillon est éclaboussée par le scandale du PénélopeGate, Pénélope Fillon, son épouse, « étant soupçonnée d’avoir bénéficié d’emplois fictifs pour une rémunération de 831 440 euros bruts ».

"Ces allégations sont particulièrement préjudiciables à François Fillon étant donné qu’il s’est engagé à réduire les dépenses inutiles et s’est façonné une image de politicien sévère et honnête, et vierge de tout scandales de corruption, contrairement à certains de ses adversaires" commente le New York Times.

 

Et, «malgré ses 35 années de vie politique dont cinq passées à Matignon, François Fillon se présente comme un candidat antisystème, se vendant comme un antidote honnête, austère et irréprochable à des années de scandales de corruption au sein de la droite française » rappelle The Guardian, journal d’Outre Manche (Royaume Uni)

Alors, pour une personne qui veut nous vendre de l’austérité à tour de bras, on voit qu’il est beaucoup moins regardant quand il s’agit de sa famille (épouse, enfants).

Finalement, il est le grand précurseur des emplois aidés… à très haut degré de financement. On aimerait nous aussi avoir le même traitement alors que pour nous, il nous prédit : «du sang, de la sueur et des larmes »…

Pris le doigt dans le pot de confiture, François Fillon a perdu de ce fait toute crédibilité.

 

Avec cette analyse du journal italien La Repubblica : "François Fillon est maintenant soupçonné de ne pas être mieux que Sarkozy. En clair, il est vu comme "quelqu'un qui a pendant des années bénéficié du système qu'il prétend vouloir combattre ».

 

Dur, dur …

Pour nous actuellement, c’est la plus grande confusion avec cette classe politique, car : "François Fillon est-il cet homme affable, rassurant, déterminé qui a séduit 4 millions d’électeurs ? Ou ce hobereau de Sablé-sur-Sarthe en son manoir ? Un conservateur proche du peuple ou un profiteur de la République ? Difficile d’être encore audible » conclut le journal suisse Le Temps.

 

Et nous, on conclura : On n’en peut plus, on n’en veut plus…

 

Ella Lumière-Fut

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